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  1. Les outils de médias numériques du service public ne devraient pas avoir pour objectif de dominer leurs marchés par la taille, rappelle Zuckerman. Ils devraient au contraire soutenir des objectifs de diversité. « Un modèle de médias numériques de service public permet à une diversité de plateformes de servir une diversité de cultures avec des outils adaptés et appropriés localement, probablement en donnant aux communautés plus de contrôle sur les règles qui régissent ces nouveaux forums et sur la manière dont elles sont appliquées ».

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    Créer des médias numériques de service public ne se fera pas du jour au lendemain. On ne créera pas facilement des contrepoids puissants aux modèles de surveillance et de censure des grandes plateformes existantes. Ce n’est d’ailleurs pas nécessairement l’objectif. L’enjeu, n’est pas tant la puissance, que « de disposer d’outils plus adaptés aux contextes qu’ils traversent ». Zuckerman défend néanmoins le besoin d’un renforcement de l’interopérabilité par la législation, afin de permettre aux utilisateurs d’avoir accès à des formes de lecteurs RSS de différents médias sociaux, leur permettant de continuer à suivre les grands réseaux auxquels ils participent et de s’adapter aux petits réseaux sociaux spécialisés, afin d’aider les utilisateurs à les intégrer à leurs routines. Mais promouvoir l’interopérabilité n’aura pas d’impact sans une vague d’innovation en faveur de nouvelles infrastructures publiques numériques. Pour Zuckerman, l’enjeu consiste aussi à arrêter de lutter contre la surveillance ou de se battre pour limiter le pouvoir des plateformes, pour défendre des visions positives vers lesquelles travailler. Gouvernements et philanthropes devraient concentrer leurs financements vers des innovations de services publics numériques, estime le chercheur. C’est à nous de construire l’environnement médiatique que nous souhaitons, conclut le chercheur !

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    Reste que nos interactions en ligne, pour l’instant, se font majoritairement dans l’équivalent numérique des centres commerciaux, contrôlés par de grandes entreprises, conçus pour maximiser les recettes publicitaires et qui ne proposent pas des espaces qui améliorent notre vie sociale et civique. Il est indispensable de tirer les leçons des réussites et des échecs des plateformes civiques pour sortir des centres commerciaux de l’internet et créer l’équivalent de nos parcs, de nos terrasses de cafés, de nos centres associatifs ou de nos conseils municipaux… concluent les chercheurs.

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    Si les plateformes décentralisées sont très intéressantes, soulignent les chercheurs, parce qu’elles rappellent le web originel, pour autant, expliquent-ils, il n’est pas sûr qu’elles puissent relever leurs limites comme de dépasser les effets de réseau massifs que proposent les plateformes centralisées. Pour réussir, soulignent-ils, elles auraient besoin de s’allier avec les autorités pour forcer la main aux plateformes centralisées afin qu’elles adoptent des normes ouvertes et la portabilité. Pour réussir, soulignent avec finesse Ethan Zuckerman et Chand Rajendra-Nicolucci, il faudrait que les plateformes décentralisées parviennent à convaincre les autorités qu’elles espèrent transcender ! Pas si simple, effectivement !
    https://www.internetactu.net/2021/05/...ernet-pour-des-medias-sociaux-publics
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  2. -
    https://www.verdict.co.uk/metaverse-gaming-technology-virtual-world
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  3. Le succès de Thinkerview est intéressant parce qu’il vient affronter directement la représentation commune d’un « média Internet » aujourd’hui. A l’ère des vidéos courtes façon Brut et Konbini, de la course à l’audience d’un Melty, et de la « production de contenus » orientée « junk news (pratiquée par toujours plus de magazines en ligne), nous voici en présence d’un média gratuit qui a fait le choix du très long format, dédié à l’analyse, sur des sujets parfois arides…et qui cartonne.

    Diantre ! Nous aurait-on menti ? Le web ne serait donc pas forcément synonyme de buzz, formats courts, instantanéité ? Les sujets de fond, la réflexion, le temps long ne serait donc pas la chasse gardée des médias traditionnels (et/ou payants) ? Thinkerview force à revoir certaines représentations parfois solidement ancrées. Oui, les internautes – ou du moins certains – sont bel et bien capables de rester attentifs, et même captivés, sur un même contenu pendant 1h, 2h, et même plus… :

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    « Quand il n’y avait pas Internet, tout le monde s’informait avec le 20h de TF1 et/ou quelques journaux, radios et magazines. L’info était biaisée mais on le ressentait peu. Il y avait des référentiels communs de discussion.

    C’était une société au mieux de sous-information, au pire de facile manipulation, où discuter d’un sujet entre nous était possible parce qu’on avait tous à peu près les mêmes bases factuelles (biaisées, mais les mêmes). Ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, ce qui passe à 15h23 sur BFMTV est contredit à 15h24 sur Facebook, l’édito de RTL de 8h01 est en décalage avec ce qui se dit sur Twitter depuis 7h43, la dépêche AFP de 9h12 est nuancée par un Checknews de 17h35…

    ***

    Les ilots informationnels et les bulles de pensée ne sont certes pas des nouveautés – comme le dit un internaute, par le passé « celui qui lisait l’Huma n’avait déjà » pas la même lecture de l’actualité que le lecteur du Figaro » – mais « c’est la vitesse et la capacité à trouver en ligne des clubs d’opinions semblables » qui changent aujourd’hui la donne.
    https://signauxfaibles.co/2019/08/28/...nkerview-prefigure-lavenir-des-medias
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